Manifestation pour la Vérité pour Yacine
Yacine Ben Kahla est un jeune homme de 24 ans qui a été trouvé mort dans la communauté d’Aulnay-sous-Bois en Saint-Denis. Son pantalon à ses chevilles, il est probable qu’il a été violé et tué, mais la police de la ville ont répondu timidement, attribuant sa mort à un surdose de drogues et fermant l’enquête sans que les habitant d’Aulnay ressentent de la justice. Cette photo vient d’une manifestation contre cette inaction policière, que les habitants ont perçu comme de l’ignorance sur la part des autorités. L’histoire de Yacine et sa justice inachevée évoquent le concept de la nécropolitique d’Achille Mbembe, dont il s’agit de qui on laisse mourir dans la société ou, dans ce cas, qui on laisse mourir impunément. La présence policière élevée vue dans la carte dans Item 2 dans se traduit pas en sécurité alors, la tragédie de Yacine démontrant une expérience inégale dans l’application de la justice et un sous-humanité conférée aux habitants de la banlieue. Cette réalité contribue encore à l’état d’exclusion sociale que subit la banlieue, à la fois surveillée et ignorée par la police, une paradoxe par dessin qui perpétue sa relation dominatrice avec le centre. Une société analogue se trouve dans celle décrite par Tahar ben Jelloun dans Par le feu. Le personnage de Mohamed est un habitant d’une ville constamment surveillée par la police, les représentants d’une régime paternaliste. Il subit et assiste à la violence policière, la corruption, et le harcèlement, et son histoire atteint son point culminant quand il se met à feu en signe de protestation. Le choix de brûler (« harraga »)—soit les frontières soit soi-même—est donc rencontré souvent par cette situation difficile : les migrants s’échappent à la violence policière seulement pour la rencontrer dans le pays d’accueil. Dans le cas de Yacine, l’inaction de la police française fait partie d’un plus grand système d’exclusion et d’hostilité sur la part du gouvernement contre les communautés des migrants.
Dans cette exclusion, néanmoins, on trouve une conception intéressante de l’identité qui se forme : l’identité communautaire, née dans l’exclusion et l’altérité imposée. Cette manifestation voit des gens se rassembler autour de la cause d’un banlieusard privé de la justice, une forme de l’union face à l’exclusion qui crée un « nous » de « l’eux ». Cette identité banlieusarde s’oppose aux conceptions de l’identité sectaires qui mènent, chez Maalouf, à la folie meurtrière, reconnaissante de l’influence des expériences partagées—dans ce cas, de l’oppression et de la marginalisation sociale—dans la construction du soi.