YAZID : les barrières

Le chanson "Je Suis l'Arabe" par YAZID.

Un sentiment que les migrants expriment souvent est le manque de la liberté. Il y a et le confinement mental, avec le sentiment de l’infériorité qui vient du harcèlement, et le confinement physique, à cause des interactions violents avec la police. Ces confinements contribuent à l’idée d’une barrière et symbolique et littérale.

 La chanson “Je Suis l’Arabe,” par Yazid est une combinaison des lyriques et visuels qui montrent un message sur la xénophobie. Dans la vidéo qui accompagne la chanson, Yazid est derrière les barreaux. Cela symbolise l’état émotionnel de beaucoup des migrants et descendants des migrants ; même après ils arrivent dans leur nouveau pays, le processus d’intégration dans la société dominante n’est pas facile. Ils rencontrent le harcèlement et un manque d’opportunité, à cause de leur nationalité qui leur met dans un position inferieur. Cette réduction d’estime de soi ajoute au confinement mental et la difficulté de ressentir complètement à l’aise dans le nouveau pays. Un point principal de Yazid est que l’accueil présenté par la France n’est pas exactement l’accueil qui est donné en réalité. Un vers dans la chanson parle de cette situation : « Même si l’on dit que je suis citoyen à part entière // Je sais qu’entre nous il y aura toujours une frontière. » À cause du racisme, ainsi que les barrières juridiques et sociaux, l’intégration est facilement empêchée, et le statut de la citoyenneté n’est jamais complètement accepté. Les migrants sont contraints d’habiter aux banlieues : « Et lorsque la banlieue s’enflamme, on nous parle d’intégration. » Les barreaux de Yazid représentent les barrières qui font obstacle aux migrants. Ici c’est la barrière symbolique, celle qui empêche le migrant de s’intégrer.

Aussi ces barreaux impliquent une situation plus littérale, que les migrants sont souvent ciblés par la police. La vidéo montre un policier qui arpente devant la cage de Yazid. Il fait tourner sa matraque pour menacer Yazid, pour affirmer sa position de la domination. Dans la hiérarchie sociale, la police se met en haut, et les migrants se trouvent en bas.

 

« le feu vert leur est donné, fenêtres ouvertes aux préjugés

Attentions à ne pas bouger ou…

Après quoi on se contente de nettoyer son arme

Tandis qu’on laisse la mère se noyer dans ses larmes 

Là, l’abus de pouvoir atteint son paroxysme »

 

Yazid chante du « feu vert » avec lequel la police agit. Beaucoup de discrimination et mauvais traitement vient de cet « abus de pouvoir. » Cette dynamique apparait dans Par le feu, écrit par Tahar Ben Jelloun. Le personnage Mohamed est harcelé par la police pour sa charrette, dans une manière plus agressive que celle qui est justifiée. Les policiers demandent de voir son permis pour la charrette, et sans le laisser l’opportunité de répondre, ils assument qu’il n’en a pas. Ils disent « t’as pas le droit de faire de la vente clandestine, t’as pas de permis, pas de patente, tu ne payes pas d’impôts, tu voles l’État… » et une des policiers « lui donne des coups de pieds » (40). Plus tard les policiers l’insulte, disant « Sale type…mal élevé, fils de rien… » Mohamed n’a rien fait d’inciter cet abus. C’est seulement son apparence qui inspire le racisme des policiers, qui l’accusent de « voler l’État. » Dans leurs yeux Mohamed ne contribue rien à la société, et il est un gouffre des ressources. La réaction de Mohamed révèle la dynamique de pouvoir : « Mohamed était prostré. Il ne parlait plus, ne bougeait plus, son visage était immobile, ses yeux rouges, ses mâchoires crispées, quelque chose allait éclater, il rester dans cette position durant deux ou trois minutes, autant dire une éternité » (45). Ce moment montre l’impuissance de Mohamed contre la police. Ils l’insultent et le frappe, le ciblant à cause de sa nationalité, mais il n’a pas aucun pouvoir de riposter. Il ne peut pas même gagner sa vie pour sa famille après la mort de son père sans une altercation avec la police. La police est la barrière à son succès social et son bonheur. Même si chaque migrant n’est pas physiquement emprisonné, la police représente la menace de cette réalité. 

YAZID : les barrières