Le bout des doigts brûlés
L’image à la gauche de la page montre le bout des doigts brûlés qui servit comme exemple du danger des autres à donner un récit aux autres. Bien que ce soit un processus douloureux, les migrants se brûlent souvent le but des doigts pour ne pas être identifiés par les autorités. En faisant cela, les migrants s’empêchent à être « dublinés. » Dans l’œuvre Bienvenue à Calais, une personne « dublinée » est définie comme « un réfugié qui, selon les critères du règlement européen, dit Dublin III, doit déposer sa demande d’asile dans le premier pays où il a laissé des traces de son passage » (Colombani 7). Les autorités utilisent ses empreintes digitales pour les enregistrer dans l’Eurodac. Si un migrant est dubliné, il ne peut pas aller au pays de son choix, il doit rester dans le pays où ses empreintes ont pris. Par conséquent, se brûler les doigts est un acte de libération et d’anonymat. Les empreintes digitales sont l’un des nombreux moyens utilisés par les autorités pour déshumaniser de grands groupes de personnes. Par exemple, les Nazis ont tatoué les code-barres sur les Juifs pendant la Shoah pour les compter dans les camps. Parce que des outils de suivi sont souvent utilisés sur le bétail, les empreintes digitales sont considérées comme un acte de déshumanisation. De plus, les empreintes digitales sont une forme d’identification. Tandis que l’identité est un concept important en humanisant quelqu’un, il est important de se rendre compte de la différence entre l’identité que quelqu’un choisit pour lui-même et l’identité qui lui est donné par la force. On a vu l’importance de l’identité dans le roman Choc des civilisations pour un ascenseur Piazza Vittorio. Pour Amadéo, sa nouvelle identité survit comme un tabula rosa de laquelle il peut échapper son passé difficile. Il dit à sa nouvelle femme : « Mon amour, ma mémoire est comme un ascenseur en panne. Pis encore, le passé est comme un volcan qui dort. Essayons de ne pas le réveiller et d’éviter les éruptions » (Lakhous 114). Amadéo trouve la liberté en son capacité à choisir son propre identité. En créant l’identité qu’il veut, Amadéo empêche les autres de lui en donner un. En fait, le problème central du livre est que tout le monde fait un commentaire sur le caractère de chaque personne à cause de leur nationalité. Amadéo est aimé par tout le monde parce que ses voisins pensent qu’il est italien ; quand, en réalité, il est Arabe, né Ahmed.
Les migrants risquent tous pour l’opportunité de recommencer dans un pays sans la guerre, la famine, l’agitation politique et l’oppression. Cet espoir est effacé quand un migrant devient dubliné parce qu’il est donné une identité, un réfugié, qui demande d’asile. Pour des nombreux migrants, cette classification n’est pas correcte. Donc, le récit que cette image évoque, est une du danger associé à donner une identité fausse aux migrants. En tant qu'humains, nous n'avons pas le droit de définir l'existence d'un autre humain. En pensant du sujet de cette analyse, le récit, il est important que nous rendons compte que l’histoire que nous racontons n’est pas approprié, mais reste fidèle aux personnes dont elle s’agit.