Le voyage

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Kawa Aziz

Les médias occidentaux dans leurs discours sur les migrants dans cette époque parlent seulement de la traversée de la Méditerranée, et sautent toutes les autres étapes qui font partie des histoires des migrants avant leur arrivé en Europe. Les migrants dans leurs récits par contre présentent leur voyage en entier. La vérité est que les réfugiés fuyants les guerres en Syrie et Irak ne peuvent pas traverser les frontières de leurs pays natals et sortent directement en bateau pour l’Europe. Comme montré dans ce dessin de Kawa, ils sont obligés de passer par la Turquie, où la plupart des migrants restent plusieurs mois, ou mêmes années, avant de partir en bateau. Comme clairement marqué ici, le voyage est extrêmement cher, et les familles et les individus qui arrivent à payer les clandestins pour les amener jusqu'à l’Europe sont d’habitude ceux qui avaient déjà une position classe moyenne en Syrie. L’important est que le voyage commence en Syrie avec le déplacement interne, et qu’il y a après la traversée de la Turquie (soit par l’Irak, soit directement, selon d’où en Syrie ils viennent), et une toute autre étape pour arriver à Izmir et le point de départ pour la Grèce.

Toute la longueur du voyage peut être vue dans cette vidéo dessinée par Kawa, produit par Habibi Works, une ONG qui travaillait dans le camp Katsikas. Fait quand Kawa était en Grèce, la vidéo commence là-bas, mais trace « l’histoire de comment ces pieds sont arrivés ici » en racontant toute l’histoire de la route dès sa vie normale en Syrie, incluant le déclenchement de la révolution, et traçant tout le trajet de Kawa et sa famille, par l’Irak et la Turquie, avant leur départ pour l’Europe. C’est important de noter aussi qu’il inclut sa vie avant le commencement de la guerre : « a couple of years ago, all my life revolved around was art and painting, while that and handing out with friends. So basically, I was leading a normal life. » Cet aspect de l’avant et da la vie quotidienne avant la guerre est complètement absente du récit médiatique. Plutôt, les individus sont réduits aux « migrants », comme on a vu dans la vidéo du Telegraph, sans aucune vie précédente ou identité en dehors de cette catégorie de fugacité.

Le voyage