L'art urbain

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Oeuvre faite par Yescka

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Oeuvre faite par Banksy

Le graffiti et l’art urbain sont une autre façon de donner la voix aux migrants et de faire visible ceux qu’on ignore dans les pays occidentaux.  Souvent l’art urbain utilise la juxtaposition pour remarquer les absurdités dans la société. La première image ici vient d’un mur à Tarifa, Espagne. Mais quand ils ont publicisé cette œuvre sur Twitter, la groupe des artistes ont mentionné que cette œuvre fait référence à Lampedusa, un lieu connu pour les migrants d’arriver à l’Union Européenne (https://tinyurl.com/tarifalampedusa). L’artiste a utilisé la juxtaposition de deux images pour montrer les deux vies vécues à Lampedusa. Il est cette dualité dont Maylis de Kerangal parle dans son œuvre à ce stade de la nuit avec l’image de Burt Lancaster. Le territoire de Lampedusa signifie plusieurs choses. Il y a « deux identités qui cohabitent dans le nom de Lampedusa : il est le prince et le migrant » (de Kerangal, 18). Tandis que les touristes viennent à l’île pour faire du surf, les migrants viennent pour survivre. Le texte sur l’image dit en espagnol, « Je viens pour une bonne vague / La jeunesse vient pour une vie meilleure ». Cette citation veut dire quelque chose similaire du roman de Maylis de Kerangal. Cette juxtaposition nous fait penser aux vies des autres. Souvent, les personnes habitent une réalité heureuse protégée par l’ignorance. On ne voit pas la réalité des migrants, ou on pense que ces problèmes sont loin de nous. Cette image montre que le problème existe pour des milliers des réfugiés, surtout pour la jeunesse, et que ce problème n’est pas un problème pour les autres. On ne peut pas éviter de voir une image sur le mur d’une rue comme on ne peut pas éviter notre problème sur la migration. L’autre image est une œuvre d’art urbain par Banksy, faite en face de l’ambassade française à Londres. L’image montre une jeune fille qui pleure à cause d’une bombe lacrymogène, une référence au démantèlement de la jungle de Calais. La fille est faite comme l’image célèbre de Cosette dans Les Misérables, une œuvre classique d’Hugo. Derrière la fille, il y a le drapeau français. En utilisant des aspects du patrimoine français, cette image juxtapose le nationalisme français avec cet événement méprisable : le démantèlement de la jungle de Calais. Le traitement des migrants à Calais est honteux comme décrit dans l’œuvre de Marie-Françoise Colombani et Damien Roudeau Bienvenue à Calais : Les raisons de la colère. Au début du texte, Colombani écrit, « Il est insupportable que des gens exposés aux bombardements de la coalition, à la barbarie de Daesh et à la folie meurtrière de ceux qui les gouvernent subissent, chez nous, un tel dénuement » (Colombani, 1). L’image de Banksy et l’œuvre de Colombani, les deux, relèvent l’importance des migrants comme un peuple avec des droits, bien qu’ils ne soient pas tous « français » par naissance. Les œuvres questionnent la définition du territoire et de l’appartenance. Tandis que le gouvernement français détruise les camps des migrants à Calais, ils ne font rien pour aider les migrants. Quelle est la responsabilité d’un gouvernement aux peuples qui cherche le refuge humanitaire sur sa terre ? Selon les actions du gouvernement, la responsabilité n’est que de protéger leur territoire, sans aider les migrants. Néanmoins, Banksy et Colombani pensent autrement sur cette question. Les deux œuvres de graffiti donnent une voix aux migrants en sensibiliser les populations sur le danger du nationalisme et de l’aveuglement aux problèmes qui nous entourent. Ces œuvres d’art font des critiques de la société avec une visibilité qui est aussi non discriminatoire et prévalent que le problème du traitement des migrants. En les regardants, on entend les luttes et les souffrances des migrants et refugiés partout.