What's In My Bag?
Le Comité international de secours (IRC) a publié une série de photos montrant le contenu des sacs que les réfugiés emportent avec eux quand ils s’enfuient de leur pays et commencent leurs voyages vers l’Europe. Ses images révèlent ce qu’un enfant, une adolescent, une mère, une famille, une artiste, et un pharmacien trouvent le plus important. Ces objets sont principalement pour garantir la survie mais aussi pour retenir leur dignité : des médicaments et d’autres fournitures médicales, des affaires de toilette, des portables avec leurs chargeurs, un peu d’argent et des documents importants (s’ils en ont), des collations pour contenir la faim, des vêtements de rechange, et de petits cadeaux sentimentaux.
Les réfugiés qui ont été interrogés pour la série, avaient des sacs pour garder leurs biens. Pourtant, les films que nous avons vus pour la classe montraient souvent que les migrants n’ont pas tous l’occasion d’emmener un sac. Par exemple, Rachid, dans le film Harragas (2009), attache des vêtements de rechange couverts par un sac en plastique à son dos en utilisant du ruban adhésif. Quand il atteint la côte espagnole, il détache l’appendice et il change ses vêtements mouillés. Dans le film Welcome (2009), Bilal n’a qu’une combinaison de plongée, ses jambes et ses bras pour faire la traversée et la bague que son ami Simon lui avait donnée pour sa copine. Les deux faisaient leurs voyages par la Méditerranée et la Manche respectivement, et comme ils se préparaient pour nager de longues distances ils ont décidé que porter un sac serait un fardeau.
Le titre de cette série fait référence, je pense, aux millions de vidéos sur YouTube où les personnes parlent de ce qu’elles ont dans leurs sacs : sac à main, sac de sport, etc. Normalement, les personnes exposent leurs jolis sacs, tout nouveaux, du maquillage de bonnes marques, des portefeuilles avec plusieurs cartes de débit et de crédit, de l’argent et de la monnaie. Cette série fait un gros contraste entre la précarité des migrants, confirmée par leurs biens limités, et l’opulence de ceux qui habitent dans le monde occidental. Elle établit le mépris général ou l’absence de préoccupation pour d’autres qui n’ont pas les mêmes moyens ou opportunités dans la vie.