Odyssey, Ai Weiwei
Dans cet œuvre d’Ai Weiwei, on voit des scènes tirées des évènements récentes de la crise migratoire. Ai Weiwei nous présente des scènes de camps de réfugiés qui restent à côté de barbelés, des gens qui emplissent des bateaux, des polices anti-émeutes qui frappent les civils. L’histoire en rangées se déroule de gauche à droite d’une manière qui rappelle des peintures rupestres, du décor des tombes égyptiennes, de la tapisserie de Bayeux pour en nommer certains. Certains des scènes représentées semblent être une recréation directe de la guerre de Troie. On peut voir les soldats en l’aspis, la sarisse, et le casque corinthien. Ai Weiwei liée clairement la migration d’aujourd’hui à la migration de l’Antiquité. L’œuvre port le nom d’un des plus célébrés histoires de la migration— l’Odyssée, ce qui raconte l’histoire de plus d’une décennie de migration pour l’Odysseus et ses soldats à cause de la guerre de Troie. Ai Weiwei nous communique l’applicabilité aujourd’hui de cette histoire de migration qui est situé au cœur de l’histoire de l’humanité. Les scènes d’Iliade se mélange avec les scènes de la migration d’aujourd’hui dans cet œuvre, et il nous force de voir l’inévitabilité de la migration en temps de guerre, la misère d’être sans patrie, et l’héroïsme autant que la douleur historiquement associé à la migration.
De cette façon, toute l’histoire de l’humanité s’infiltre dans cet œuvre. Ai Weiwei nous présente l’histoire entière du monde à travers notre histoire collective de la migration. On trouve d’un côté un portrait d’une mère portant un voile pleurant son enfant mort, dont le positionnement fait allusion à la Pietà de Michel-Ange. On trouve de l’autre côté, une recréation de la photographie du corps mort de l’enfant Alan Kurdi échoué au pied d’un arbre qui implique le symbolisme de « l’arbre de vie ». Il présente au centre physique de l’œuvre plusieurs citations à propos de migration à travers l’histoire du monde. On voit que Heraclitus a écrit, « Everything flows, nothing stands still ». A côté de cela, on voit que Hannah Arendt a écrit, « In the first place, we don’t like to be called ‘refugees’ ».
Similaire à Mahi Binebine, il y a une simplicité répétée pour tous les portraits des gens dans l’œuvre. Les personnages trouvés dans cet œuvre d’Ai Weiwei sont au fond contours des gens remplies d’une seule couleur, soit noir ou soit blanc. On voit que des personnages dans la même situation peuvent être remplies couleurs différentes. Les gens qui marchent sur le même chemin côté à côté sont remplis des couleurs mélangées. La police anti-émeutes arbore noir aussi que blanc dans leurs portraits. Les agresseurs, les civils, les soldats du même « côté » partagent un mélange de couleur. Ai Weiwei montre implicitement que la couleur choisie de chaque personnage dans l’œuvre est arbitraire. De cette manière, les contours des gens deviennent tous ensembles une représentation de la nudité humaine complète. Ils deviennent rien que la corporalité de l’homme, une allégorie de toute l’humanité avec toute son histoire, ses conflits, sa tristesse et son espoir. A travers cela, Ai Weiwei crée un œuvre qui représente une histoire de l’humanité où la migration reste au cœur de cette histoire, une histoire qui semble d’avoir existé depuis toujours.