Introduction
L’anthropologue Michel Agier a défini un nouveau terme pour l’adapter aux nouvelles conditions de migration d’aujourd’hui, celui de « l’homme-frontière ». Ces « hommes/femmes-frontières » sont placées dans le seuil entre deux « lieux de vie », dans des lieux frontières (tel que le désert, la mer, la rue). Pour le migrant, ces lieux frontières deviennent des espaces où il ne peut pas avoir d’identité ou de visibilité afin de survivre, de réussir. Les lieux frontières deviennent ces espaces de « désidentification ». Agier définit ce processus de « désidentification » comme le processus de nier la subjectivité de l’autre. Le processus pour le migrant devient une forme de « se dépouiller » une identité pour entrer dans une autre. Dans cette collection d’art, comment le motif de la corporalité du migrant est-il lié au processus de « désidentificaion » ? Comment ces œuvres nous ramènent-t-il à l’histoire de l’humanité ?