Étudiants africains sous-sahariens au Maroc

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Étudiants africains sous-sahariens au Maroc

Cette image vient d'un article dans la publication " Étudiant" intitulé “18 000 étudiants africains au Maroc.” Pour la clarification, tandis que le Maroc fait partie de l'Afrique continentale, dans ce contexte, le terme "Africains" est typiquement utilisé en référence au peuple en provenance de l'Afrique subsaharienne. L'article note que selon Mohamed Aboussaleh (le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres), 18,000 étudiants africains assistent aux institutions Marocaines d'enseignement supérieur et dans cette population, 6,500 reçoivent une sorte d'argent de bourse. Ceci est un récit inverse notable à la façon dans laquelle les Africains subsahariens au Maroc sont typiquement décrits.

 

Typiquement on voit que cette population au Maroc est vue comme défavorisée, désespérée d’arriver en Europe et généralement, comme agresseurs qui cherchent à illégalement voler des Européens. Avec des images comme celles d'étudiants subsahariens dans le pays, cependant, il devient clair que le récit courant est incomplet. Tout d'abord, il représente une population qui n'est pas presqu’aussi passagère que les migrants auxquels on parle typiquement. Ils sont non seulement étudiants au Maroc pendant plusieurs années au moins pour compléter leurs éducations, mais dans quelques années passées, le Roi Mohamed VI a accordé le statut résident légal à 20,000 personnes dans le pays. Ceci est important à noter parce qu'il n'est plus possible de justifier le manque de support et de ressources disponibles pour cette population en raison du fait qu'ils partiront pour l'Europe de toute façon. Ce sont les étudiants prometteurs qui ont tant de potentiels de contribuer à la société du Maghreb. Avec ces évènements, il est devenu clair que l'administration locale a reconnu ceci, et il est également évident que les représentations dans le média est toujours en retard. De plus, cette image dans un contexte social encourage un type très différent d'action. Tandis que beaucoup d'images des migrants africains subsahariens en Afrique du Nord sont utilisées pour instiller la crainte et la colère à l'Occident, cette caractérisation n'a pas clairement cet effet. Les étudiants comme ces 18,000 offraient des potentiels à la société à un tel degré que leur productivité a encouragé le roi à les accueillir plutôt que les exclure. De plus, il replace l'Afrique subsaharienne dans un contexte social international. Au lieu d'un endroit qui produit des problèmes en Afrique du Nord que l'Occident est forcé de traiter, il met un groupe dans la vue que des relations de nuances entre le Nord et l'Afrique du Sud. Comme le commerce entre le Maroc et d'autres états africains augmente rapidement[1], l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail reconnaît l'importance de construire des bases habiles de travail à travers le continent pour assurer un succès partagé dans le futur. Tandis que traditionnellement, l'Afrique du Nord et particulièrement le Maroc est vu comme une passerelle dans la Méditerranée à l'Europe, il est évident que ceci n'est plus le cas pour tout le monde. Comme ces pays deviennent une destination à part entière pour des migrants d'économie, des réfugiés de guerre, des étudiants que pour d'autres, les images comme celles-ci donnent un exemple d'une migration diverse qui n'a pas historiquement été reconnue comme telle par l'Occident.

 

Il est évident qu'il y a toujours des problèmes avec cette migration. Ce mouvement de population est fondé sur un héritage d'esclavage et les attitudes évoluent lentement. Le racisme, l'exclusion et la violence affectent des populations sous-sahariennes d'une façon disproportionnée (et particulièrement des femmes). Même si ces étudiants font peu d’améliorer ce problème de fond, il y a d’espoir. Comme dit Amin Malouf  en  Construire la Méditerranée "je crois aussi beaucoup à l'efficacité de l'action des individus et des petits groupes. Aucune action n'est négligeable ou insignifiante si elle est menée avec intelligence et ferveur." Il est naïf de croire que ces étudiants et cette reconnaissance croissante d'Africains sous-Sahariens au Maroc indiquent une fin à ce problème. C'est également myope, cependant, ignorer son potentiel pour faire partie d'une solution pour un meilleur avenir.



[1] http://www.universityworldnews.com/article.php?story=20170622070629126

Étudiants africains sous-sahariens au Maroc